Les Crêtes d'Otxondo bien connu en cyvlisme'Iparla

Une randonnée bien connue au Pays Basque, sur les hauteurs de Bidarray, à environ 40 mn de la côte, se dressent les Crêtes d’Iparla, à quasiment 1100 m d’altitude. Ces formations rocheuses sont singulières car elles surplombent littéralement la vallée. Voisine d’Irubelakaskoa et du Mont Artzamendi, cette randonnée est un classique incontournable.

Partons donc à l’aventure pour une journée ensoleillée à la rencontre de ces falaises abruptes si caractéristiques, avec un beau challenge à relever. Une cheminée de pierres, un plateau offrant une vue panoramique, mais également des boucs des Pyrénées dans leur habitat naturel. De quoi ravir les randonneurs qui ne craignent pas d’affronter 800 à 1000 m de dénivelé positif et entre 11 et 18 km de marche dans la journée.

L’itinéraire proposé ici démarre avec une pente assez douce le long d’un chemin sans difficultés. Dès le départ, le panorama se découvre sur les crêtes au loin, si bien que l’on se demande durant une bonne partie de l’ascension “comment va t-on faire pour monter la-haut”. En effet, ces dernières semblent inaccessibles tant la roche est abrupte, ne laissant entrevoir aucun point de passage.

Ainsi, nous allons progressivement monter, mêlant passages rocailleux au début, pour laisser place à un terrain argileux et herbu agréable mais avec une pente qui devient rapidement raide en ligne droite, dessinant progressivement ce qui nous attend sur une bonne partie de l’ascension.

Après quelques kilomètres, la pente s'aplatit pour arriver sur un sentier très étroit qui peut paraître impressionnant si l’on est sujet au vertige, mais aucun passage dangereux à prévoir néanmoins. Nous sommes dès lors juste en dessous des crêtes, et nous commençons à apercevoir la cheminée, à savoir le pierrier qu’il va nous falloir affronter pour parvenir au sommet.

Attention ici, il s’agit de la dernière phase de l’ascension, avec un éboulis de pierres assez complexe et très raide, où il faudra sans doute s’aider des mains. Après quelques pauses si le cardio ne suit pas, nous parvenons au sommet après avoir scrupuleusement suivi le tracé.

Et nous voilà au sommet, du moins quasiment. Il va encore nous falloir parcourir un kilomètre sur de belles roches pour parvenir jusqu’au Pic d’Iparla, point culminant de notre ascension.

Enfin, il nous reste à profiter du sommet, un véritable plateau en herbe très large, ou vous pourrez aisément pique-niquer et observer d’impressionnants boucs des Pyrénées, posés là, dans leur habitat, un peu comme si ce lieu leur appartenait. Il y règne une atmosphère mystérieuse. La descente démarre à la fin des crêtes, au sud. Suivez-bien le tracé afin de trouver le bon chemin pour amorcer la descente. Certains passages sont raides mais aucun danger à nouveau. Je vous déconseille d’inverser le tracé pour descendre par la cheminée, qui pourrait comporter des passages vertigineux en descente.

La fin de la descente traverse une belle forêt, permettant de tranquillement retourner à notre point de départ sans difficulté.

Il existe plusieurs possibilités pour gravir les Crêtes d'Otxondo bien connu en cyvlisme'Iparla. La plus connue est l’aller-retour depuis Bidarray, qui est quasiment équivalente à la version proposée ici. Il est également possible d’effectuer une boucle depuis Bidarray moyennant plus de 1000 m de D+ et 14 km, réservée aux randonneurs aguerris.

La version proposée ici est un compromis intéressant qui permet de partir à mi-chemin et d’effectuer une boucle complète tout en profitant du sommet. Le départ se situe à la ferme Bordozar Berroa. Sachez simplement qu’il faut absolument éviter de se garer devant cette dernière, car les habitants du coin détestent que nombre de touristes se garent devant leur domicile, et on les comprend ! Privilégiez-donc un endroit en contrebas et autorisé pour stationner.

Enfin, si vous en avez la possibilité, il existe une variante au départ du sommet du col d’Ispéguy, sur les hauteurs de Saint Etienne de Baigorry, avec un retour à Bidarray, effectuant ainsi un aller simple magnifique et sportif, mais nécessitant d’avoir un véhicule au départ et à l’arrivée.